L'avenir sombre des IUFM avec la réforme Fillon...

Communiqué de presse commun


Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNESup-FSU, SGEN-CFDT, SE-UNSA, déclarent à l'issue de leur rencontre :


“D'ici 2015, près de la moitié des enseignants du premier et du second degré sera renouvelée. Le recrutement et la formation de ces dizaines de milliers de maîtres est donc un enjeu majeur pour la réussite des millions d'élèves qui seront scolarisés dans la première moitié de ce siècle.
C'est un enjeu décisif pour que ces nouveaux enseignants soient capables de travailler en équipes, de mettre en oeuvre des pratiques pédagogiques différenciées de construire des pratiques et des contenus d'enseignement favorisant la réussite de tous les élèves. Cela suppose une capitalisation des pratiques innovantes et des savoirs issus de la recherche.

Le projet de loi d’orientation propose une modification de structure mais ignore les contenus de la formation, la rénovation des concours, la pré professionnalisation et le nécessaire allongement de la formation.

Il est indispensable que la formation des maîtres soit universitaire et professionnelle. De ce point de vue, les IUFM, même s'ils ne sont pas exempts de tout défaut demeurent les seuls lieux pensés et construits en vue de cette articulation théorie/pratique. Les seuls lieux où se retrouvent pour être formés ensemble à leur futur métier d’enseignant les personnels en charge de l'enseignement et de l'éducation des élèves, de l'école maternelle jusqu'à l'entrée à l'université.

Le projet de loi d'orientation actuellement présenté à l'assemblée nationale prévoit un changement de la nature juridique des IUFM par leur intégration dans les universités. Mais aucune garantie n'est donnée sur le maintien de l'identité des IUFM et de leurs sites départementaux. Aucune garantie n’est assurée quant à leur autonomie financière, aux recrutements des personnels et plus généralement aux moyens attribués en propre aux IUFM.

Les organisations ci-dessus invitent les personnels, les étudiants et stagiaires dans les IUFM et les universités à débattre du projet et de ses conséquences, et à se mobiliser pour obtenir les conditions nécessaires à une véritable évolution de la formation des maîtres et à une transformation de l'école."

PARIS, le 15 Février 2005.